La Qualité a-t-elle un prix ?

A priori il semble que nous ayons tous la réponse, cela semble être évident et aussi vrai que Paris est la capitale de la France et Marseille est au bord de la Méditerranée… Et pourtant.

Oui, pourtant, nous avons voulu faire cet article qui paraîtrait presque ennuyeux tant le sujet semble être creux. Mais c’est sans compter, vous le verrez, sur certains points étonnants au niveau comportemental, qui méritent bien d’être mis en focus à travers cet article.

Qu’est-ce que la qualité ?

Les réponses aussi diverses que variées apportent quand même souvent un point de convergence vers une idée commune que l’on s’en fait tous. Pour la grande majorité d’entre nous « la qualité » c’est avant tout quelque chose qui apporte de la plus-value, qui apporte un plus.

En milieu professionnel cette recherche de qualité est omniprésente et elle sert un objectif principal : la satisfaction du client.

Il existe de multiples outils pour y parvenir, selon la taille de l’entreprise, le temps et l’argent que l’on souhaite y consacrer, charte qualité, contrôle qualité, système qualité, démarche qualité. On dit aussi parfois que la qualité s’oppose à la quantité, cela en dit long…

L’utilisateur, le client final, lorsqu’il utilise des outils pour pratiquer l’exercice de la médecine dentaire, doit-être satisfait de son matériel, mais doit aussi veiller et apporter une vigilance particulière à la satisfaction de son client final à lui : son patient. Pour y parvenir il faut avant tout avoir une réflexion de bon sens qui veut que, « ce qui est cher est de meilleure qualité », on parle aussi parfois de la valeur de la chose.

Des matériels et des hommes ? Non, des hommes et des matériels.

Praticiens de l’Art Dentaire, de la Médecine Dentaire, vous pratiquez le métier dans lequel existe le plus grand nombre de brevets déposés, notamment par rapport au nombre d’utilisateurs. Le commercial, la future assistante, le novice qui découvre le monde de la dentisterie est rapidement admiratif et même ébahi par un tel métier. Découvrir toute la dimension de la dentisterie avec la largeur du spectre que cela impose en termes de savoir, savoir-faire, management, gestion, mise à jour des compétences, suivi technique, dextérité, notion de rentabilité,… Toutes ces compétences font que praticiennes et praticiens de la médecine dentaire sont des personnes exceptionnelles. Certains le savent, d’autres ne veulent pas l’entendre et d’autres encore ne comprennent peut-être pas ces mots car tout leur semble normal. Faire et faire bien, pour les autres et pour soi, mais non, il y a bien quelque chose de l’ordre de l’exceptionnel.

Ainsi les industriels, fabricants divers et variés qui proposent plus de 100’000 références aux cabinets dentaires pour un fonctionnement de plus ou moins bonne qualité (selon les matériels choisis) l’ont (presque) tous compris.

Les industriels savent que vous avez besoin, pour exercer, de ce qu’il y a de mieux en termes de critères techniques et pour cela le cahier des charges est rempli de contraintes à purger pour y parvenir. Par exemple, pour une turbine dentaire : elle doit faire le moins de bruit possible (confort), elle doit être précise (temps et qualité du soin), elle doit être puissante (permettre d’exécuter un travail difficile), elle doit apporter une bonne lumière, de l’eau, permettre une bonne tenue en main, pouvoir se nettoyer facilement, absorber des efforts importants sans casser et elle doit être accessible en bouche et accessible d’un point de vu tarifaire malgré toutes les qualités requises.

Il existe aussi une autre école de pensée qui consiste à servir les praticiens avec du prix comme première contrainte à lever.

Mais comment est-ce possible ?

Environnement de travail sain - L'atelier dmd

Comment arrive-t-on à servir d’abord le prix ?

L’industriel de bas de gamme va raisonner ainsi : je veux favoriser les ventes donc je vais être « moins » cher. Vous l’avez compris, le « moins », implique un comparatif. « Moins par rapport à qui, par rapport à quoi ?

Je suis industriel et capable éventuellement de faire du haut de gamme, mais je fais ou je fais aussi du bas de gamme, pourquoi ? Pour servir une population de praticiens, mal conseillés sur la bonne gestion de leurs finances, des praticiennes et praticiens trop occupés à travailler consciencieusement pour avoir le temps de relever la tête et voir certains détails qui n’en sont pas en réalité.

Profitez de notre avis, de notre expertise de gestion, de notre expertise commerciale et industrielle et gardez à l’esprit les informations suivantes :

1 – Ce qui vous est proposé à bas prix est moins bien.

2 – C’est seulement en faisant des économies sur la qualité, que certains fabricants vous proposent du prix.

3 – Acceptez de payer vos petits équipements, matériels semi-lourd et lourds, le prix qu’ils valent.

4 – Métaphore légère mais adaptée : les voitures Dacia sont moins chères que les Mercedes parce qu’elles sont moins bien, c’est aussi simple que ça.

Stand Sirona - Salon International de l'IDS 2019

Nous venons de parler de choses tellement évidentes que, comme indiqué plus haut, cela peut paraître presque ennuyeux. C’est vrai : nous savons tout cela et c’est ce que nous avons voulu mettre en lumière.

Cependant, pourquoi trop de clients se plaignent encore lorsqu’ils sont confrontés à des pannes à répétitions, à des matériels qui ne fonctionnent pas correctement, pas complètement, pas longtemps, ou encore de manière peu confortable ?

Il faut accepter de perdre en qualité si on ne met pas le bon prix.

Cela n’est certainement pas une mise en cause, nous avons trop de respect pour la profession, mais c’est vraiment et seulement une mise en focus des comportements habituels.

Je n’ai pas payé le bon prix, le vrai prix, mais au premier désagrément je suis surpris. Non, vous le savez, nous le savons. La seule circonstance atténuante est que les fabricants savent séduire.

Dans un monde parfait, les industriels préciseraient sur l’emballage :

– ATTENTION : Matériel de mauvaise qualité

– ATTENTION : Matériel de qualité intermédiaire

Évidemment le monde parfait n’existe pas et le seul repère que nous ayons pour jauger la qualité, c’est un, l’essai, deux le prix.

L’atelier dmd vous souhaite un bon début de printemps à tous.

Professionnellement, Toutes les équipes.